Congrès Marx international VI
du 22 au 25 septembre 2010
CRISES, REVOLTES, UTOPIES
SECTION
ETUDES MARXISTES
Coordination
: Franck Fischbach
Université de
Paris X Nanterre, Bâtiment L, salle 210
MOUVEMENT SOCIAL DU 23 SEPTEMBRE 2010 :
DECLARATION
Thursday, September 23 will be a
day of strikes and demonstrations in France
Liste de tous les
intervenants
Liste des intervenants de la
section Etudes marxistes
Atelier 1. Jeudi 23
septembre, 10h-12h,
salle 210, Travail et valeur
Atelier 2. Jeudi 23 septembre, 14h-16h,
salle 210, L'argent et le
capitel
Atelier 3. Jeudi 23 septembre, 16h-18h,
salle 210, Idéologie et
révolution
Atelier 4. Vendredi 24 septembre, 9h-11h,
salle 210, Atelier GEME/MEGA
Atelier 5. Vendredi 24 septembre, 11h-13h,
salle 210,
Atelier GEME/MEGA
Atelier 6. Vendredi 24 septembre, 14h-16h,
salle 210,
Le jeune Marx et le Marx de la maturité
Atelier 7. Vendredi 24 septembre, 14h-16h, salle 111. Psychanalyse et
matérialisme
Atelier 8. Vendredi 24 septembre, 16h-18h,
salle 210.
Marxisme et européo-centrisme
Atelier 9. Samedi 25 septembre, 9h30-11h30,
salle 210,
Autour de Gerry Cohen (1941-2009)
Atelier 10. Samedi 25 septembre, 11h -13h30,
salle 210, Séminaire
Marx au XXIème siècle
Atelier 1. Jeudi 23
septembre, 10h-12h,salle 210.
Travail et valeur
RODRIGUEZ-HERRERA Adolfo,
adolforh@racsa.co.cr, docteur en
économie de l'Université Catholique de Louvain et professeur à l'Université
de Costa Rica (UCR)
L’invention du travail. Que la force de travail
n’est pas une marchandise
Ce livre concourt à la critique de la
conception marxienne de la force de travail, exposée dans Le Capital et
faisant de celle-ci une marchandise. L’on y procède à cette fin à une
relecture de la théorie de la marchandise et de l’argent, les deux formes
principales de la valeur. Il en découle (i) que la valeur d’usage est
l’objet lui-même, (ii) qu’il n’y a pas de valeur sans valeur d’usage,
au-delà de son existence en tant que signe, (iii) qu’il n’y a pas de valeur
sans plus-value. De là découle que les marchandises dont parle Marx au
chapitre 1er sont produites par du travail salarié et par là sont porteuses
de plus-value. Pour appliquer ce concept de marchandise à la force de
travail, Marx se voit obligé de reconnaître une série de différences qui le
mettent dans une position difficilement soutenable, malgré ses efforts pour
faire saillir les similitudes entre force de travail et marchandise. Ce
livre montre que cette tentative marxienne d’expliquer le contrat de travail
et l’exploitation comme résultats des lois de l’échange marchand donne lieu
à une série d’inconsistances et de contradictions entre sa théorie de la
marchandise et sa théorie de la force de travail. Le livre conclut que cet
échec dans la présentation de la force de travail comme « une marchandise
sui generis » ne met pas en cause sa théorie de l’exploitation mais sème la
confusion quant à ce thème récurrent tout au long du Capital : que
l’activité humaine, source de toute valeur et en même temps antithèse de la
valeur qui se valorise – le sujet automatique – n’a pas de valeur.
Au cours de cette recherche, les apports de deux auteurs en particulier,
Moishe Postone et Franck Fischbach, ont été très stimulants. Nous y
discutons, par exemple, la thèse de ce dernier selon laquelle dans le
capitalisme la vie même est transformée en marchandise.
STACHEL John,
john.stachel@gmail.com, Physicien, Director of the Center for Einstein
Studies, Boston University
The concept of polar opposition in Marx’s Capital
Marx first employed the concept of polar opposition in 1843
(Critique of Hegel’s Philosophy of Right). Twenty years later, he put it to work
in his dialectical development of the form of value and of the transition from
commodities to money. As Göhler and Lipietz have emphasized, Marx drastically
changed his presentation of this topic between its first published version in
theCritique of Political Economy (1859) and the versions in Volume One of
Capital (first edition 1867, second edition1872). Bidet has also emphasized the
'epistemological break' betweenGrundrisse and Capital. The discussion in this
paper centers on Section 1.3 of Capital, “The Value-Form or Exchange Value;”
especially on the first or simple form of value that, in Marx's words, holds the
key to the whole development. It concentrates on the final version, citing and
contrasting material from earlier discussions, and discussing various reactions
to the change from "contradiction" to "opposition" as the central concept.
ISHITSUKA Shoji,
ishituka@rsch.tuis.ac.jp,
philosophie, professeur, Université des sciences informatiques de Tokyo
La conception du travail chez Lukacs (Ontologie de
l'être social, 1984, 1986).
Gyorgy Lukacs (1885-1971) philosophe
hongrois, a vécu de grandes transformations historiques : la révolution
hongroise du 21 mars au 1er août 1919 et la révolution démocratique
d'octobre 1956 en Hongrie. Il a édifié à la fin de sa vie son corpus magnus
: Ontologie de l'être social en 1964-71 (publié en 1984, 1986, 2 tomes
Luchterhand, Berlin et Darmstadt) à partir du concept de travail. Je
voudrais mettre en évidence les dimensions les plus significatives de sa
conception du travail.
Premièrement, la dimension ontologique : Lukacs était le précurseur du
tournant ontologique (Umwendung) que suivaient Martin Heidegger, Edmund
Husserl, Nicolai Hartmann, Roman Ingarden, Jean-Paul Sartre et al. dans
l'histoire de la philosophie du XXème siècle.
Deuxièmement la dimension épistémologique. Lukacs y développe sa conception
de la réification ( Verdinglichung) d'une façon différente de celle de
l'œuvre principale de sa jeunesse. L'Histoire et la conscience de classe (
Berlin, 1923).
En conclusion, je voudrais montrer la continuité fondamentale qui existe
entre ses deux principales œuvres L'Histoire et la conscience de classe
(1923) et Ontologie de l'être social ( 1964-1971) dans la conception du
travail, mettant l'accent sur la signification contemporaine de la pensée
philosophique de Gyorgy Lukacs.
CHOLLET Antoine,
antoine.chollet@unil.ch,
philosophie, chercheur, Suisse
Du temps chez Marx
Il
est fondamental à tout projet d’émancipation sociale de se donner une
conception du temps qui la distingue de ce dont elle veut s’émanciper,
exactement de la même manière qu’il faut pour ce faire imaginer un autre
pouvoir, un autre sujet ou une autre loi. La question du temps chez Marx a
fait l’objet de nombreux travaux, mais nous avons décidé de nous concentrer
plus particulièrement sur deux auteurs qui en ont donné des formulations
originales et suggestives : Moishe Postone et Claude Lefort. Tous les deux
décrivent un temps double chez Marx : temps abstrait et temps concret chez
Postone, histoire répétitive et histoire évolutive chez Lefort. Ces deux
oppositions pourraient bien n’en former qu’une, ce que nous allons examiner.
Pour ce faire, la comparaison entre les analyses de Postone et celles de
Lefort devra s’intéresser à plusieurs dimensions. Tout d’abord, il faudra se
pencher sur le rapport entre histoire et temps chez Marx. C’est ensuite la
place de l’événement et du changement dans la pensée marxienne
qui nous intéressera, là aussi plus particulièrement examinée par Lefort.
Enfin, il nous faudra examiner le rapport entre temps et travail chez
Marx, et, sur ce point, Postone offre les analyses les plus élaborées.
Temps, histoire, événement et travail forment donc la trame conceptuelle que
nous nous proposons d’explorer à l’aide de ces deux textes.
Atelier 2. Jeudi 23 septembre, 14h-16h,
salle 210.
L'argent et le capital
CASTIEN MAESTRO Juan Ignacio,
jicastien@hotmail.com, sociologue, professeur,
Departamento de Psicología Social, Facultad de Ciencias Políticas y
Sociología, Universidad Complutense de Madrid
Capitaux, capitalisation, capitalisme. Une
exploration théorique des multiples visages du capital
La conception du capital dans
l’oeuvre de Marx en tant que “valeur qui se valorise” constitue, l’élément
clé nous permettant de comprendre les rappotrs sociaux comme un processus où
le capitaliste utilise les rapports mercantiles qu’il établit avec les
travailleurs qu’il recrute, comme un instrument pour accroître la somme de
la valeur qu’il possède. Celui qui produit de la valeur grâce à son travail
n’est récompensé que selon la valeur de sa force de travail et il reçoit
moins de ce qu’il apporte de ce fait c’est l’autre qui s’appropie de la
différence. Ainsi, les personnes qui possèdent le capital le font prospérer
grâce au travail de ceux qui ne le possèdent pas. Le capital constitue,
ainsi, un dispositif social qui organise et structure des rapports de
domination et d’exploitation. Mais, qu’est ce capital en soi? et comment
apparait-il? D’après la conception marxiste, le capital est défini comme une
modalité spécifique que les valeurs adoptent – quand elles se matérialisent
sous forme d’argent, de forces productives ou de produits finis – quand
elles se dans ces rapports sociaux particuliers. Nous pouvons considérer
alors, lorsque les valeurs fonctionnent en tant que capital elles deviennent
une propriété sociale que les marchandises acquièrent quand elles appelerons
ce processus de conversion en capital, processus de capitalisation ou, d’une
manière plus simple, capitalisation. Á partir de là, notre réflexion
s’orientera dans diverses voies. Tout d’abord, il nous faut étudier la
nature de ce processus de capitalisation ainsi que les conditions qui le
rendent possible. Ceci implique l’étude des conditions dans lesquelles les
sujets sont disposés à établir avec d’autres sujets un rapport de soumission
et d’exploitation. Le marxisme a expliqué traditionnellement ce fait en
affirmant que ces individus ne possèdent que leur force de travail, tandis
que d’autres sont les propriétaires des moyens de production. Cette
conception démontre bien que c’est la faiblesse sociale qui force
l’acceptation de ces rapports. Cependant nous pourrions nous poser la
question suivante : n’existe-t-il pas d’autres conditions agissant de la
même façon. Dans ce but nous allons examiner la situation de ces “salariés
de luxe”, comme par exemple les techniciens hyper qualifiés, les sportifs
d’élite et les personnes jouissant d’ une position privilégiée dans le monde
du spectacle et de la culture. En raison de la très forte demande de leur
profession, ils se retrouvent en position de force lors de négociations.
Ceci leur permet d’obtenir non seulement des salaires faramineux, mais aussi
de recevoir des pourcentages plus ou moins élevés des bénéfices qu’ils ont
contribué à générer par leurs activités ; ce qui pourrait signifier une
capitalisation de leur propre force de travail dans la mesure où ils en
feraient un instrument pour établir un rapport social capitaliste vis à vis
des autres. Á partir de ces situations et d’autres encore que nous
envisagerons plus loin, nous allons élargir la définition des concepts «
capital » et « capitalisme », sans pour autant omettre le fait que
l’exploitation est la caractéristique dominante des rapports capitalistes à
la différence de la theorie de Pierre Bourdieu qui, à notre avis, n’en a pas
tenu compte, dans sa célèbre théorisation sur les differentes “espèces” du
capital.
ZABALETA IMAZ Josu,
josu.zabaleta.imaz@googlemail.com,
chercheur postdoctoral , Berlin
Money as concrete Universality
NAKAMURA
Emmanuel Zenryo Chaves,
el.nakamura@uol.com.br,
Economiste,
Doctorant en Philosophie, Université de
Campinas (Unicamp) - Brésil
La contradiction immanente du capital et son évidence par la généralisation de la machinerie
Atelier 3. Jeudi 23 septembre, 16h-18h,
salle 210.
Idéologie et révolution
FASSI Florencia,
florencia.fassi@upf.edu,
Philosophie,
professeur, Universidad Pompeu Fabra, Barcelona,
Problématiques autour de la notion de sujet
révolutionnaire chez G. Lukács
La réalité socio-politique actuelle exige
de repenser la notion de «sujet» en tant qu’agent du changement historique,
en admettant que ce n’est plus possible développer une transformation
sociale en marge d’un sujet autoconscient en attendant seulement le
mûrissement des forces productives. Dans l’actualisation des théories
marxistes que Lukács porte à terme dans Histoire et conscience de classe, il
articule son analyse critique de la société capitaliste autour du fait qu’on
assiste à une mercantilisation des rapports sociaux, c’est-à-dire, à une
progressive réification des procès dynamiques à partir du fétichisme de la
marchandise. La notion d’aliénation dans le déploiement du système devient,
donc, fondamentale. Dans ce cadre, Lukács construit une critique de l’ordre
capitaliste dont l’axe est le sujet aliéné et, par conséquent, c’est
seulement en desaliénant ce sujet qu’il est possible d’articuler une
opposition réelle au régime du capital. On sait que la perspective de Lukács
comporte des problèmes et des contradictions graves, spécialement dans son
analyse ontologique. Tout d’abord, sa conception romantique du sujet, qui
l’a conduit à une confusion entre aliénation et objectivité. Puis, son
idéalisation réifiante et anti-matérialiste du prolétariat en tant que
classe avec une fonction messianique. Et, enfin, sa notion de conscience de
classe absolument aliène à la classe. Dans cette communication, on
argumentera que, malgré les problèmes de la perspective de Lukács on peut
distiller de la critique de ses théories des notions sur le sujet qui nous
aident à analyser notre contemporanéité. En considérant que devant la crise
capitaliste que l’on endure aujourd’hui il n’y a aucune résistance effective
de base, on doit revisiter le problème ontologique du sujet révolutionnaire
pour conclure finalement qu’il ne peut exister, en tant que tel, qu’en la
praxis de sa conscience, c’est-à-dire, en l’exercice conscient de sa vie
non-alienée.
DUFOUR Lucas,
lucas.duf@gmail.com, chercheur-doctorant, Centre
d'Histoire du Récit et de l'Information des Médias-Réseaux en Europe de
Paris 3
La théorie marxiste de l'idéologie à l'épreuve du XXe
siècle : essai de bilan critique
ANTONIO CARLOS Dias Jr,
acdiasjr@gmail.com,
sociologue, chercheur associé, Université de Campinas - UNICAMP - Brésil
Marx et le marxisme: une critique à la lecture
libérale de Raymond Aron
Dans cet article nous avons l’objectif
d’analyser la lecture de Marx e du marxisme realisée par le philosophe et
sociologue Raymond Aron. À partir de celle-ci, nous ferons la critique de la
lecture d’Aron en considérons la pensée de Marx. Inséré au débat de son
époque, surtout en rivalisant avec Sartre et avec l’intellectualité marxiste
parisienne dans de 50ème et 60ème, la lecture aronienne des œuvres de Marx
offre un panorama important des limites de la pensée libérale par rapport au
future des sociétés humaines.
SHUANGHAO She,
caoyaxiong@hotmail.com, Science
politique, professeur, School of Political Science and Public Administration
Wuhan, Chine
The marxist method and the formation of chinese way
Atelier 4. Vendredi 24 septembre, 9h-11h,
salle 210. Atelier GEME/MEGA
LAGACHE Richard
ROTH Regina, roth@bbaw.de,
histoire, éditrice à la MEGA, Chercheur, Académie des Sciences de Berlin et
Brandebourg
La publication du Capital de Karl Marx dans la MEGA: Conception et
développement de l'édition numérique
La Mega, l’édition complète dans la langue de publication ou
d’écriture des œuvres de Karl Marx et de Friedrich Engels, termine l’édition
de la deuxième section qui regroupe les textes concourant à l’écriture du
Capital.
Une édition numérique de ces textes est en préparation.
Un outil électronique a été mis en ligne par le laboratoire Telota de
l'Académie des sciences de Berlin Brandebourg (http://telota.bbaw.de/exist/servlet/db/mega/scripts/root.xql)
qui permet de comparer trois versions du livre II du Capital. Regina Roth
présente ces projets et réalisations, elle discute l’intérêt du numérique
pour la recherche sur des textes théoriques dont l’écriture s’étale sur deux
décennies.
PROST Laurent,
laurent.prost@gmail.com, philosophie, Paris-1
Traduire Marx : L'objet de la traduction
L'écriture théorique de Marx échappe aux classifications
traditionnelles : ses textes ne cessent de traverser les frontières entre
les genres, voire même entre les langues. On examinera les problèmes
spécifiques qui en découlent pour la traduction. Car le traducteur se trouve
confronté non à une liste de concepts dûment nommés et identifiés, mais à
des multiplicités mouvantes et enchevêtrées dans lesquelles il doit découper
son objet : le travail du concept aux prises avec une langue singulière.
Laurent Prost s’appuie en particulier sur l’exemple du Chapitre VI dit «
inédit » et de la traduction des « concepts économiques ». On revient donc
aussi sur la traduction de Mehrwert
Atelier 5. Vendredi 24 septembre, 11h-13h,
salle 210.
Atelier GEME/MEGA
IZUMO Masashi,
izumo@kanagawa-u.ac.jp
économiste, professeur, Kanagawa University
Marx, Ricardo and Buller ; a study on Marx’s
manuscript in 1868
KRÄTKE Michaël, m.kraetke@lancaster.ac.uk,
Professeur d’économie politique, directeur de l’Institut des Hautes Etudes de
l’Université de Lancaster, membre du conseil scientifique de la Fondation Rosa
Luxemburg.
Les nouveaux textes inédits de Marx autour du Capital
à paraître dans la MEGA
TAKENAGA Susumu,
takenaga@qa2.so-net.ne.jp
économiste, professeur, Université Daitobunka, Japon
Théorie de la rente foncière de Marx au milieu des
années 1860 : une étude comparative d'extraits, lettres, manuscrits de
1861-1863, et la section VI du tome III du Capital
Atelier 6. Vendredi 24 septembre, 14h-16h,
salle 210. Le jeune Marx et le Marx de la maturité
LINDNER Urs, utiv@gmx.de, philosophie, chercheur,
Freie Universität Berlin
Revisiting Althusser’s ‚Epistemological Break
The paper wants to reassess Louis Althusser’s
claim of an epistemological break taking place in the work of Marx in 1845. Two
modifications are suggested: First, in 1845/46, Marx does not primarily dismiss
Feuerbach’s humanist anthropology but certain elements of the broader discourse
of the Young Hegelians. There are continuities on the level of topics and
concepts, but a rupture with the problematic of the ‘realisation of philosophy’
and its metaphysical attachment. Second, the break of 1845/46 is a purely
philosophical one that indicates the beginning of a new problematic debated
today under the label of ‘scientific realism’. Not before 1850, does Marx
himself work as a scientist and his real scientific breakthrough takes place in
1858 with the discovery of the ‘twofold character of labour’ and not, as
Althusser suggested, with the dubious ‘materialist conception of history’. Thus,
the paper stresses an unevenness in Marx’s scientific and philosophical
development that has not been adequatedly recognised until the day.
VANZULLI Marco,
marco.vanzulli@unimib.it
philosophie, ricercatore, Université de Milano-Bicocca
Eléments pour une discussion sur le ‘jeune Marx’ et
son rapport avec le Marx de la maturité
TREVINI Alessandro,
alessandrotreviniwitrens@hotmail.com
Atelier 7. Vendredi, 14h-16h, salle 111. Psychanalyse et matérialisme :
perspectives éthiques et politiques
Modérateur : Bernard DORAY
HUBERT Hervé,
hubertherve75@yahoo.com,
Chercheur, psychiatre, psychanalyste et chef de service du CPMS-Paris
De l’apport à
l’aporie dans l’abord de la psychanalyse, perspectives actuelles.
Un retour à la critique de Politzer dans une perspective actuelle
DORAY Bernard,
doray.delagarza@wanadoo.fr, Psychanalyste, anthropologue, chercheur
La butée du concret dans le travail de la
resymbolisation : approche théorique et pratique
Présentation des concepts de la resymbolisation dans le travail
de la culture et le travail clinique à travers des cas de situation (avec
vidéo), proximité avec le matérialisme marxien
DORAY Conception,
doray.delagarza@wanadoo.fr,
Psychanalyste, anthropologue chercheuse
Deux situations de resymbolisation
actives
Présentation (avec vidéo) de deux situations fortes, l’une dans
l’intervention contre une situation de violence politique, l’autre dans le
dépassement du travail de soin dans le service publique de la psychiatrie.
Atelier 8. Vendredi 24 septembre, 16h-18h,salle 210. Marxisme et européo-centrisme
PRADELLA
Lucia ,
luciapradella@hotmail.com philosophie, doctorante, Université de Naples
Marx and globalisation
LINDNER Kolja,
kolja.lindner@cmb.hu-berlin.de, sciences politiques, doctorant, Centre
Marc Bloch Berlin
L'eurocentrisme de Marx
En partant d’un concept d’eurocentrisme à quatre dimension,
développé à l’aide des études postcoloniales et de l’histoire globale, je me
propose de suivre l’analyse des sociétés extra-européennes par Marx à
travers tout son œuvre. Les articles sur l’Inde de 1853 se révèlent
eurocentriques à tous égards. Ils se basent entre outre sur le récit de
voyage de François Bernier que j’analyse de près. Tandis que les écrits sur
la révolte en Inde de 1857-59 témoignent encore de l’eurocentrisme, des
premières différenciations se font entendre dans les textes consacrés au
colonialisme anglais en Irlande. La critique de l’économie politique par
contre fait abondamment preuve d’orientalismes. Dans l’œuvre du dernier Marx
se profile en revanche une rupture avec l’eurocentrisme, notamment dans les
extraits depuis 1879 et la discussion avec les révolutionnaires russes. Ce
développement de la pensée de Marx montre que sa condamnation dans les
études postcoloniales est précipitée et négligente. En même temps, le débat
sur Marx devrait apprendre des études postcoloniales pour penser le
capitalisme global, le progrès historique et le développement contingent.
GANDLER Stefan,
stefan.gandler@gmail.com,
philosophe, professeur, Universidad Autónoma de Querétaro (México)
Réflexions sur une théorie
critique non eurocentrique
Atelier 9. Samedi 25 septembre, 9h30-11h30,
salle 210.
Autour de Gerry Cohen (1941-2009)
TARRIT Fabien,
fabien.tarrit@univ-reims.fr,
économie, maître de conférences, Université de Reims
Gerald A. Cohen (1941-2009) : Une existence à la
recherche de radicalité intellectuelle
PICAVET Emmanuel,
emmanuel.picavet@univ-fcomte.fr, philosophie pratique
et contemporaine, professeur, Université de Franche-Comté
Remarques sur la critique de Rawls par Cohen : le
problème des incitants
DUMITRU Speranta,
speranta.dumitru@free.fr,
Science politiques, maître de conférences, Université Paris Descartes
Peut-on éviter de dire n'importe quoi? Sur l'ambition
philosophique du marxisme analytique
Atelier 10. Samedi 25 septembre, 11h -13h30,
salle 210.
Séminaire Marx au XXIème siècle
Responsable : Isabelle Garo,
igaro@club-internet.fr
professeur de philosophie en classes préparatoires, membre de
l'équipe organisatrice du séminaire "Marx au 21e siècle" et de la revue
Contretemps
DUCANGE Jean-Numa,
jean-numa.ducange@univ-rouen.fr historien, maître de
conférences (Université de Rouen), membre de l'équipe organisatrice du
séminaire "Marx au 21e siècle"
Éditer Marx et les marxistes en France
: aperçu sur une histoire éditoriale singulière (1945-1989)
Cette communication se propose de
revenir sur plusieurs décennies d’édition de Marx, Engels et de quelques
autres se situant dans leur tradition d’analyse pour comprendre comment
les lectures de leurs oeuvres ont été étroitement dépendantes de leurs
conditions d’édition. Nous entendons par là aborder les problèmes posés
par la grande diversité des maisons d’éditions et leur “concurrence”
pour publier ces textes, notamment le cas des éditeurs qui se
réclamaient des marxismes.
GARO Isabelle,
igaro@club-internet.fr
professeur de philosophie en classes préparatoires, membre de
l'équipe organisatrice du séminaire "Marx au 21e siècle" et de la revue
Contretemps
L'idéologie aujourd'hui
L'idéologie est un terme si galvaudé qu'on a cessé de
le considérer comme un concept. Pourtant, en dépit de sa polysémie, il
sert le plus souvent à dénoncer une intervention de nature à la fois
théorique et politique dans une conjoncture donnée. C'est sous cet angle
qu'on abordera la question de l'idéologie aujourd'hui en la reliant à
l'approche proposée par Marx. Cette approche, loin de conclure à la
détermination unilatérale de la pensée par sa base économique et
sociale, conduit en réalité Marx à une enquête complexe et à des
refontes successives, qui traversent l'ensemble de son oeuvre. Dès lors,
l'actualité d'une telle conception tient à son refus d'affirmer la
toute-puissance des idées et des représentations autant qu'à la prise en
compte de leurs effets réels, dans le cadre d'une approche politique des
luttes d'idées.
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